La Première Guerre Mondiale, du fait des combats meurtriers qui se
sont succédés a profondément meurtri les sols et sous-sols de la Région
Grand-Est. Au lendemain du conflit, l’Etat, en créant les « zones rouges », a
permis de sanctuariser une partie de ces vestiges, notamment en confiant le
boisement de ces terrains à l’administration des Eaux et Forêts. Si les zones
d’affrontements, bien identifiées, sont encore aujourd’hui présentes dans la
mémoire collective de nos concitoyens, il n’en est pas de même pour les
structures de l’arrière. Or, les nouvelles réflexions et axes d’études engagés
à l’approche du centenaire se sont distanciés du volet « guerrier » de ce
conflit, pour l’aborder sous d’autres angles, dont l’organisation des arrières
fronts. Ce faisant, de nombreux territoires ont alors découvert un patrimoine
tombé dans l’oubli. Les nouvelles technologies, tel les relevés Lidar ont
également permis de révéler des vestiges oubliés tout en nous offrant une
vision actualisée de ces palimpsestes. Un siècle après la fin de ce conflit, de
nombreux vestiges sont parvenus jusqu’à nous, dans des états de conservations
très divers, imposant aux forestiers leur prise en compte dans la gestion
quotidienne au titre de la préservation du patrimoine.
Conférence prononcée lors de la 14ème édition des Journées d'Histoire Régionale organisée par le Comité d'Histoire Régionale.